Le Council on Foreign Relations (C.F.R.)

Plan del’article :
1. Revue de presse sur le C.F.R.
2. Livre sur le C.F.R.

1. Revue de presse

Pierre-Antoine Plaquevent – C.F.R. : le réseau-mère de l’Etat profond américain, TV Libertés, 22 avril 2023. Texte de l’entretien disponible sur DL&N.

Le CFR, réseau-mère de la politique globaliste. Pierre angulaire des relations internationales états-uniennes, le CFR a été fondé en 1921 par un personnage de l’ombre, Edward Mandell House, conseiller du président Wilson et inspirateur du traité de Versailles. Tous les directeurs de la CIA sont issus de ses rangs. Transpartisan, il conseille les candidats démocrate et républicain à chaque élection présidentielle et se consolide après chaque crise internationale.

Son objectif : l’affaiblissement des Etats-nations pour empêcher l’émergence d’un rival eurasiatique menaçant l’hégémon américain. Un travail de sape financé par des appuis de poids : Apple, Google, PepsiCo, BlackRock, Goldman Sachs, Morgan Stanley. Pierre-Antoine Plaquevent, animateur du site Strategika, analyse le CFR, la face émergée de l’Etat profond US.

Pierre-Antoine Plaquevent – CFR : Le think tank privé qui contrôle les Etats-Unis, Géopolitique Profonde, 29 mars 2023

Le CFR (Council on Foreign Relations) est l’un des plus anciens think tanks états-uniens. Il regroupe certaines des personnalités les plus importantes du monde de la finance et de la politique aux USA et donne le ton de la politique étrangère américaine depuis les années 1920.

Le CFR peut être considéré comme l’une des instances les plus influentes de la puissance impériale américaine depuis 100 ans. Son siège se situe à New York avec un bureau à Washington. Il est composé d’environ 5000 membres, principalement des personnalités influentes issues du monde des affaires, de la communauté du renseignement, de la diplomatie et de la politique, mais aussi des médias et même du spectacle (soft power oblige).

Brandon Turbeville – Le Directeur de la CIA discute géoingénierie au CFRC., le Saker francophone, 6 juillet 2016

Parmi les menaces dont a parlé Brennan [Directeur de la CIA], il y avait bien sûr les suspects habituels comme ISIS et la guerre biologique, mais Brennan a abordé un autre point assez intéressant, développant largement le thème du changement et du développement rapide de la technologie.

Tout d’abord, il a mentionné le potentiel des cyber-attaques, du piratage et d’autres types de perturbations concernant l’infrastructure gouvernementale, militaire et civile du monde. Puis Brennan a également mentionné le problème d’une population vieillissante en raison de la longévité accrue, ainsi que le potentiel de création de bactéries génétiquement modifiées pour être utilisées à des fins de guerre biologique. Mais ce qui a soulevé beaucoup de sourcils est la discussion de Brennan sur la géo-ingénierie.

Alex Newman – Soros et le CFR exploitent la crise des réfugiés pour le Nouvel Ordre Mondial, le Saker francophone, 19 février 2016

Après avoir littéralement créé la crise des réfugiés du début à la fin – détruisant plusieurs pays du Moyen-Orient pour ensuite exiger que l’Europe accepte des millions de victimes déplacées – les élites internationalistes exploitent maintenant le chaos qu’elles ont déclenché pour pousser plus avant le mondialisme et l’étatisme. L’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient sont tous dans le collimateur du milliardaire George Soros, du gouvernement global promu par le Council on Foreign Relations, et d’autres forces mondialistes incontournables.

Parmi les autres efforts, les instigateurs de la crise des réfugiés utilisent l’horreur qu’ils ont déclenchée comme prétexte pour miner ce qui reste de souveraineté nationale dans ces régions – tout en habilitant davantage les institutions supranationales telles que l’Organisation des Nations Unies, l’Union européenne, l’Union africaine. Un nouveau Plan Marshall et même une force paramilitaire de l’UE avec des pouvoirs sans précédent sont également à l’ordre du jour, le tout sur la route vers ce que les porte-paroles de l’establishment évoquent régulièrement comme un nouvel ordre mondial.

2. Choix de livres

Georges-Albert ASTRE

La Démocratie
contrariée

Lobbies
et jeux du pouvoir
aux Etats-Unis

Éditeur : La Découverte, 1985, 253 pages
Réédition numérique FeniXX

Le chapitre 5 du livre est consacré au Council on Foreign Relations. Disponible sur Cairn info (payant). Extrait du chapitre 5 :

Lorsque Ronald Reagan fut élu président des Etats-Unis, en 1980, son ami et conseiller Clifton White lui rendit visite au Waldorf Towers ; il percevait alors « pour la première fois en bien des années qu’il y avait une réelle possibilité d’arrêter le déclin précipité de la civilisation occidentale. La nation, en fait le monde, avait pendant longtemps cherché un leadership tout ensemble spirituel et temporel. Je pensais que le leadership spirituel était d’ores et déjà assuré par l’humble prêtre polonais qui était devenu le pape Jean-Paul II. Et, lui dis-je, je croyais qu’il avait, lui, l’occasion d’assurer le leadership temporel ».

Effectivement, le nouveau président avait toujours associé l’un avec l’autre. Il savait ce que c’était que de rester fidèle « au rêve qui avait donné naissance à cette nation : pouvoir devenir semblable à une cité resplendissante sur une colline » (comme il l’avait déjà déclaré le 15 janvier 1977 lors d’un dîner au Mayflower Hôtel). Il savait aussi ce qu’était la puissance temporelle : comme écrit encore Clifton White, Reagan avait en 1954 été « ambassadeur de bonne volonté » de la General Electric Company ; et, à ce titre, il avait rendu visite aux 250.000 salariés de la Corporation qui, en 1983, allait être la dixième des plus grandes sociétés américaines. « Une tâche, dit M. White, qui fit beaucoup pour le préparer à exercer avec succès ses fonctions politiques. » Ainsi se poursuit, à travers l’ancien acteur de Hollywood, le grand songe américain d’une humanité régénérée qui, entre toutes les nations, accueillerait…

Présentation du livre

Malgré tous leurs défauts, les États-Unis constituent aux yeux de nombre d’observateurs occidentaux la première démocratie du monde. À l’inverse, d’autres considèrent qu’ils ne sont en réalité dirigés que par quelques hommes – démocrates ou républicains, managers ou généraux – n’ayant qu’un seul souci : la maîtrise du capitalisme mondial. La réalité est bien plus complexe que cette vision manichéenne du pouvoir politique.

Au-delà de ces clichés, et en s’appuyant sur une longue et minutieuse enquête, tant sur place qu’en France à partir de documents inédits, ce livre démonte les mécanismes réels de la démocratie américaine. Pour ce faire, il révèle les manœuvres de multiples groupes de pression, qui s’efforcent de faire prévaloir leurs intérêts et d’imposer leur conception du monde : le club de Bilderberg, le Committee on the Present Danger, les transnationales, la Trilatérale, les services secrets, les médias… Ces divers lobbies, à coup sûr, pèsent de tout leur poids pour essayer de détourner à leur profit la première démocratie du monde.

Comment rester indifférent à ce mode de fonctionnement, alors même que chaque décision américaine se répercute au niveau mondial? Comment ne pas s’intéresser à ces décideurs, ces oligarques, dont l’influence traverse les frontières ? Comment ne pas vouloir percer les secrets des conversations de couloir et des organisations parallèles, alors que l’enjeu est l’avenir même de la démocratie, d’une démocratie davantage fidèle à ses principes fondateurs?

L’auteur

Georges-Albert ASTRE (1913-1998), Agrégé de lettres. Auteur. Linguiste, spécialiste de la civilisation nord-américaine et de la littérature anglo-saxonne, professeur à l’Université de Paris-Nanterre (en 1985), professeur et théoricien de la télévision.

Illustration : Matt Taylor.

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