Première guerre mondiale 1914-1918

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Jacques BAINVILLE
· Les Conséquences politiques de la paix

Bertrand BLANDIN
·
1914, la France responsable ? Les Secrets de la déclaration de guerre

Louis-Ferdinand CÉLINE
·
Voyage au bout de la nuit

Christopher CLARK
·
Les somnambules, Eté 1914 : Comment l’Europe a marché vers la guerre

Gerry DOCHERTY et Jim McGREGOR
·
Les origines secrètes de la première guerre mondiale. L’histoire occultée

Maurice GENEVOIX
· Ceux de 14. Sous Verdun – Nuits de guerre – La Boue – Les Éparges

Michel GOYA 
·
Les Vainqueurs 1918. Comment la France a gagné la Grande Guerre

Ernst JÜNGER
· Le Boqueteau 125
· La guerre notre mère
· Orages d’acier

Roger MARTIN DU GARD 
·
Les Thibault. Tome 2 : La Mort du père – L’Eté 1914 

Robert PORCHON et Thierry JOIE
·
Carnet de route. Suivi de : Lettres de Maurice Genevoix et autres documents

Lieutenant-colonel Rémi PORTE
·
Chronologie commentée de la Première Guerre mondiale

Georges-Henri SOUTOU
·
La Grande Illusion, Comment la France a perdu la paix 1914-1920
· L’or et le sang. Les buts de guerre économiques de la Première Guerre mondiale

Jacques BAINVILLE

Les Conséquences
politiques de la paix

Éditeur : Ultraletters, 2017 

Rédigé en 1920, Jacques Bainville dénonce le traité de Versailles de 1919 en ces termes célèbres: « Une paix trop douce pour ce qu’elle a de dur, et trop dure pour ce qu’elle a de doux. » Bainville estime en effet que le traité risque de n’être qu’une armistice de courte durée. Complément des livres de Keynes et de Mantoux, cet essai impressionnera le lecteur d’aujourd’hui tant ses prédictions se sont révélées exactes.

L’auteur

Jacques BAINVILLE (1879 – 1936) est un journaliste, chroniqueur de politique étrangère, historien et académicien français.

Les Conséquences politiques de la paix, de Jacques BAINVILLE, compte rendu, persee.fr

le Traité de Versailles, étape vers le mondialisme (Jacques Bainville), Pierre Hillard

Bertrand BLANDIN

1914, la France
responsable ?

Les Secrets
de la déclaration de guerre

Éditeur : L’Artilleur, 2017 

Le 3 octobre 2010, l’Allemagne fit son dernier versement à la France dans le cadre des réparations de guerre imposées par le traité de Versailles de juin 1919. C’est dire à quel point la culpabilité totale et absolue de l’Allemagne dans le déclenchement du premier conflit mondial est restée acquise, enseignée à des générations d’écoliers depuis un siècle. Or, en scrutant l’action politique et les idées en France depuis 1870, non seulement sur une longue période mais aussi dans les toutes dernières semaines de l’été 1914, Bertrand Blandin montre qu’une France aux bases républicaines encore fragiles et très proche de la Russie tsariste dans ses alliances, joua en réalité un rôle actif et déterminant dans l’ouverture des hostilités.

L’examen précis des crises politiques de la France d’avant-guerre, l’utilisation des documents diplomatiques et l’étude inédite de la correspondance secrète de l’ambassadeur de Russie dévoilent les manoeuvres du président Poincaré qui n’ont en fait qu’un seul objectif : la guerre de revanche. Bien sûr, on peut être choqué de cette hypothèse d’une culpabilité française quand on pense à l’immense sacrifice consenti par le pays pendant quatre ans. Il ne s’agit donc en aucun cas d’instruire un procès à charge ou de faire acte de repentance mais plutôt d’en finir avec un grave mensonge historique. Une enquête passionnante servie par un style sobre et direct.

L’auteur

Bertrand BLANDIN est professeur d’Histoire.

Louis-Ferdinand CÉLINE

Voyage au bout
de la nuit

Éditeur : Livre de Poche, 1972.
1ère édition : 1932

La première partie du roman traite de la guerre de 14-18.

Extrait

Bardamu, qu’il me fait alors gravement et un peu triste, nos pères nous valaient bien, n’en dis pas de mal !… – T’as raison, Arthur, pour ça t’as raison ! Haineux et dociles, violés, volés, étripés et couillons toujours, ils nous valaient bien ! Tu peux le dire ! Nous ne changeons pas ! Ni de chaussettes, ni de maîtres, ni d’opinions, ou bien si tard, que ça n’en vaut plus la peine. On est nés fidèles, on en crève nous autres ! Soldats gratuits, héros pour tout le monde et singes parlants, mots qui souffrent, on est nous les mignons du Roi Misère. C’est lui qui nous possède ! Quand on est pas sage, il serre… On a ses doigts autour du cou, toujours, ça gêne pour parler, faut faire bien attention si on tient à pouvoir manger… Pour des riens, il vous étrangle… C’est pas une vie… – Il y a l’amour, Bardamu ! – Arthur, l’amour c’est l’infini mis à la portée des caniches et j’ai ma dignité moi ! que je lui réponds.

● Roman disponible en pdf

Christopher CLARK
Traduction Marie-Anne de Beru

Les somnambules

Eté 1914 : Comment l’Europe
a marché
vers la guerre

Éditeur : Flammarion, 2015

Le 28 juin 1914, dans Sarajevo écrasée de soleil, un certain Gavrilo Princip se réfugie à l’ombre d’un auvent pour guetter le cortège de l’archiduc François-Ferdinand… Cinq semaines plus tard, le monde plonge dans une guerre qui entraînera la chute de trois empires et emportera des millions d’hommes. Comment l’Europe, apparemment prospère et rationnelle, était-elle devenue si vulnérable à l’impact d’un seul attentat perpétré à sa périphérie ? Dans cette fresque magistrale, Christopher Clark montre que rien n’était écrit d’avance : l’Europe portait en elle les germes d’autres avenirs, sans doute moins terribles. Mais de crise en crise, les personnages qui la gouvernaient, hantés par leurs songes, marchèrent vers le danger comme des somnambules. Prix Aujourd’hui 2014, prix du Livre d’histoire de l’Europe 2014.

L’auteur

Spécialiste de l’Europe centrale, Christopher CLARK enseigne l’histoire à l’université de Cambridge. Traduit dans le monde entier, Les Somnambules a connu partout un immense succès.

Gerry DOCHERTY
et Jim McGREGOR

Les origines secrètes
de la première guerre
mondiale

L’histoire occultée

Éditeur : Nouvelle Terre, 2017

En partie inspirée des travaux du professeur Carroll Quigley, un historien mondialement reconnu, L’Histoire occultée est une dénonciation sans pareille des vrais responsables de la Première Guerre mondiale. Il est révélé ici comment le matériel concernant les origines de la guerre a délibérément été falsifié afin d’évacuer la culpabilité d’une certaine cabale secrète. Celle-ci, basée à Londres et composée d’impérialistes britanniques éminemment riches et puissants se trouve être à l’origine d’un des crimes les plus odieux qui aient été perpétrés contre l’humanité. Ces hommes ont pendant une décennie comploté la destruction de l’Allemagne, première phase d’un projet de domination anglo-saxonne sur le monde.

L’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche ne relève pas d’une fatalité aveugle. Il a mis le feu à une traînée de poudre soigneusement répandue selon les ordres d’une chaîne de commandement qui courait de Londres à Sarajevo via Belgrade, Saint-Pétersbourg et Paris. Notre compréhension de ces événements a succombé au piège d’une toile mensongère soigneusement tissée par les vainqueurs en 1919 à Versailles, et entretenue depuis par de dociles historiens. La version officielle de la Première Guerre mondiale est ainsi sérieusement à remettre en question eu égard à la quantité de documents qui ont été délibérément détruits ou soustraits à nos regards. L’Histoire occultée constitue un redoutable défi : si l’on en croit ses auteurs, il ne tient qu’à nous d’examiner scrupuleusement – et en conscience – les preuves qu’ils ont entrepris de nous présenter ici à la suite de quatre pleines années de recherche.

Maurice GENEVOIX

Ceux de 14

Sous Verdun – Nuits de guerre
La Boue – Les Éparges

Éditeur : Flammarion, 2013
Éditions G. Durassié & Cie, 1949 ;
Édition définitive, Flammarion, 1950 ; Points
n° P231, 2007

1er août 1914 : la France décrète la mobilisation générale. Le 2 août, Genevoix, brillant normalien qui n’a pas 24 ans, rejoint le 106e régiment d’infanterie comme sous-lieutenant… Neuf mois plus tard, il est grièvement blessé et est réformé. Fin de la guerre pour le jeune Genevoix. Entre ce mois d’août 1914 et les trois balles qui l’atteignent, le 25 avril 1915 dans la Tranchée de Calonne, le jeune homme aura participé à la bataille de la Marne, marché sur Verdun et, surtout, pendant quatre longs mois, défendu les Éparges. Sur cette colline meurtrière, les combats se font au corps-à-corps, à la grenade, et sous le feu des obus. Entre l’été et le printemps revenu, il vit le quotidien du fantassin, la boue, le sang, la mort, alors que le commandement croit encore à une guerre courte.

Cette nouvelle édition, préfacée par Michel Bernard et suivie d’un dossier réalisé par Florent Deludet, comprend des photographies du texte censuré, des carnets de Genevoix, de sa correspondance et de ses «camarades du 106», véritables héros de ce récit. Ceux de 14 n’est pas seulement le plus grand classique sur 14-18, c’est l’ouvrage d’un immense écrivain.

L’auteur

1916 : Maurice GENEVOIX publie Sous Verdun, écrit en quelques semaines et largement censuré. Suivront Nuits de guerre (1917), Au Seuil des Guitounes (1918), La Boue (1921) et Les Éparges (1923), réunis sous le titre de Ceux de 14 en 1949. Il s’agit de l’édition définitive retravaillée par l’auteur.

Michel GOYA 

Les Vainqueurs

Comment la France
a gagné la Grande Guerre

Éditeur : Tallandier, 2018

14 juillet 1919. Le défilé militaire le plus impressionnant qui ait jamais existé consacre l’armée française victorieuse. Quelques jours après la signature de la paix, le 28 juin, la cérémonie est à la fois un hommage aux 1.400.000 hommes tombés en quatre ans et une célébration de la victoire, celle de la France. L’armée française a joué un rôle capital dans la victoire sur l’Allemagne durant la Première Guerre mondiale. Si elle fut toujours l’armée principale des Alliés – sur la Marne en 1914 ou à Verdun en 1916 –, c’est lors des combats gigantesques de 1918 qu’elle a été la plus grande, la plus moderne et, à partir de l’effondrement allemand, la plus puissante du monde grâce à une industrie de guerre aussi imaginative que performante. Arsenal des nations et force majeure des Alliés injustement oubliée de l’historiographie anglo-saxonne et française, la France de 1918 est pourtant l’équivalent de ce que seront les États-Unis en 1944 sur le front Ouest.

Grâce à son approche originale de la Grande Guerre, Michel Goya dresse le portrait de cette armée française depuis la préparation des combats du printemps 1918 jusqu’au traité de paix de Versailles et la démobilisation. Il nous éclaire sur la manière dont cette armée s’est transformée jusqu’à la victoire finale et revient sur le processus qui l’a conduite de la gloire au déclin dans les années qui ont suivi. Un vibrant hommage aux soldats français, grands vainqueurs de la Première Guerre mondiale.

L’auteur

Ancien officier des Troupes de marines et docteur en histoire contemporaine, le colonel Michel GOYA est l’auteur chez Tallandier de L’Invention de la guerre moderne (Ed. Texto, 2014) et de Sous le feu. La mort comme hypothèse de travail (Ed. Texto, 2015).

Ernst JÜNGER

Le Boqueteau 125

Éditeur : Christian Bourgois, 2008

Le Boqueteau 125, texte de 1925, complète, en l’approfondissant, un chapitre d’Orages d’acier qu’André Gide considérait comme le plus beau livre de guerre qu’il ait jamais lu. Jusqu’en 2000, il n’existait en France qu’une traduction ancienne (1932). La traduction présente, conforme à l’édition définitive voulue par Ernst JÜNGER, témoigne une fois encore de l’exceptionnelle capacité de ce grand écrivain à restituer une expérience hallucinée dont l’horreur semblait dépasser les moyens d’expression de la littérature.

Ernst JÜNGER

La guerre notre mère 

Édition originale allemande 1932

Édité en français par Le Jeune Européen.

Ernst JÜNGER

Orages d’acier 

Éditeur : Livre de Poche, 2012.
Édition originale en allemand : 1920

Extrait

Le grand moment était venu. Le barrage roulant s’approchait des premières tranchées. Nous nous mîmes en marche… Ma main droite étreignait la crosse de mon pistolet et la main gauche une badine de bambou. Je portais encore, bien que j’eusse très chaud, ma longue capote et, comme le prescrivait le règlement, des gants. Quand nous avançâmes, une fureur guerrière s’empara de nous, comme si, de très loin, se déversait en nous la force de l’assaut. Elle arrivait avec tant de vigueur qu’un sentiment de bonheur, de sérénité me saisit. L’immense volonté de destruction qui pesait sur ce champ de mort se concentrait dans les cerveaux, les plongeant dans une brume rouge. Sanglotant, balbutiant, nous nous lancions des phrases sans suite, et un spectateur non prévenu aurait peut-être imaginé que nous succombions sous l’excès de bonheur. Ernst Jünger.

«Le livre d’Ernst Jünger, Orages d’acier, est incontestablement le plus beau livre de guerre que j’aie lu.» André Gide.

Roger MARTIN DU GARD 

Les Thibault

Tome 2
La Mort du père – L’Eté 1914 

Éditeur : Folio, 2008

A travers les destins de Jacques Thibault, idéaliste et révolté, et d’Antoine, sérieux, conservateur, deux frères que tout oppose, Roger Martin du Gard nous entraîne dans une vaste fresque sociale et historique.

Dans une famille déchirée par l’autorité d’un père égoïste et brutal, le jeune Jacques vit une amitié passionnée avec Daniel de Fontanin ; la découverte de leur correspondance conduira au drame, tandis qu’Antoine, partagé entre la tendresse qu’il porte à son frère et le respect qu’il voue à son père, tente de trouver sa voie en se consacrant corps et âme à la médecine… Après l’interminable agonie de leur père, Jacques, bouleversé, découvre que l’homme qu’il croyait dur et sans tendresse aimait ses fils. Dans cette famille en deuil, l’Histoire fait soudain irruption lorsque se profile le spectre de la guerre après l’attentat de Sarajevo. Devenu socialiste aux côtés de Jaurès, Jacques tente en vain de convaincre son frère de l’imminence du conflit et de ses répercussions dramatiques… Tandis que la guerre est sur le point de ravager l’Europe, Jacques tente désespérément de sauver la paix, mais l’assassinat de Jaurès précipite le monde dans l’horreur, horreur à laquelle le jeune homme se refuse. Antoine, lui, participe au conflit.

En 1918, survivant condamné par les gaz des champs de bataille, il comprend enfin le sens de la vie de son frère et les limites de la sienne. Les Thibault, grand cycle romanesque de Roger Martin du Gard, prix Nobel de littérature, sont disponibles en trois volumes dans la collection Folio.

Robert PORCHON
et Thierry JOIE

Carnet de route

Suivi de :
Lettres de Maurice Genevoix
et autres documents

Éditeur : Succès du Livre, 2009

Robert Porchon, sous-lieutenant au 106e régiment d’infanterie, fut tué dans l’assaut de l’éperon des Eparges (Meuse) en février 1915, « la poitrine défoncée par un éclat d’obus ». Dès sa mort connue, sa mère a recopié dans un unique cahier son carnet de route et les lettres que son fils lui avait adressées. Elle a aussi ajouté à cet ex-voto de papier la correspondance reçue, après la mort de son fils, de ses camarades – dont Maurice GENEVOIX -, de ses chefs, de l’administration militaire et aussi d’anciens professeurs et religieux qui se souvenaient de leur élève. Ces témoignages multiples restituent l’onde de douleur qui s’étend et dure après la mort au front d’un jeune homme de vingt et un ans. Un des cinq cent mille jeunes Français sacrifiés pendant les six premiers mois de la Grande Guerre.

L’auteur

Du sous-lieutenant PORCHON, on ne savait, depuis 1916, que ce que Maurice Genevoix en avait dit dans Ceux de 14. Mais il en avait dit assez pour faire de son ami PORCHON le « soldat le mieux connu de la Grande Guerre ». Les notes prises par le jeune officier font un troublant contrepoint au témoignage du grand écrivain. Elles en confirment la parfaite exactitude et, en variant l’éclairage sur quelques épisodes de leur campagne commune, soulignent le génie singulier de Ceux de 14.

Lieutenant-colonel Rémi PORTE

Chronologie
commentéee
de la Première
Guerre mondiale

Éditeur : Perrin, 2010 – Prix général Muteau 2011 de l’Académie des sciences morales et politiques, 645 pages

La Grande Guerre constitue un événement qui bénéficie aujourd’hui d’un vif regain d’intérêt. C’est cette guerre totale qui est ici reconstituée, mois après mois, sur tous les fronts et selon le point de vue de tous les belligérants. Ce panorama complet et accessible fait également la part belle aux témoins puisque que chaque événement commenté et analysé est accompagné d’une citation tirée des nombreux journaux et correspondance des acteurs, qu’il soit général, soldat ou civil, qu’il soit Français, Allemand, Américain ou Turcs. Instrument de travail essentiel, cette chronologie commentée peut également se lire de manière continue. Elle répond ainsi aux questions que se pose quiconque s’intéresse à la Première Guerre mondiale

Georges-Henri SOUTOU

La Grande Illusion

Comment la France
a perdu la paix 1914-1920

Georges-Henri SOUTOU

La grande illusion : que la guerre de 1914-1918 serait courte et mettrait fin à la position dominante occupée par l’Allemagne depuis Bismarck ; que la France récupérerait les territoires perdus depuis la Révolution française, mais aussi établirait une sphère d’influence de premier rang et une mainmise sur les régions rhénanes, voire remettrait en cause l’unité allemande ; et, pour finir, que les traités de paix réaliseraient au moins les principaux objectifs poursuivis et en tout cas garantiraient la sécurité à long terme.
Ces illusions, largement partagées, étaient portées par l’obsession de la sécurité face à l’Allemagne et par l’affirmation du modèle républicain face au « militarisme prussien ». Ceux qui tentèrent d’achever le conflit par la négociation furent écartés.

Paris a joué son rôle dans la marche à la guerre et a défini des buts qui ont largement contribué à déterminer le déroulement du conflit et ensuite la paix. Finalement, les dirigeants n’ont pas obtenu ce qu’ils souhaitaient, tout en compromettant, par leurs exigences et par leur vision biaisée des réalités, la restauration du système international. C’est ainsi que la France a perdu la paix.

L’auteur

Georges-Henri SOUTOU, professeur émérite d’histoire contemporaine à Sorbonne Université et membre de l’Académie des sciences morales et politiques, est l’un des meilleurs connaisseurs de l’histoire des relations internationales.

Georges-Henri SOUTOU (auteur),
Jean-Baptiste DUROSELLE (préface)

L’or et le sang

Les buts de guerre
économiques
de la Première Guerre mondiale

Éditeur : Fayard, 1989

Désordres monétaires, politiques nationales de l’industrie et de l’énergie, regroupements économiques, questions douanières… Les hommes qui ont mené la Première Guerre mondiale ont découvert ces problèmes, et les solutions qu’ils ont tenté de leur apporter ont façonné le XXe siècle. L’économie d’aujourd’hui plonge ses racines dans leur action. En effet, le conflit a été aussi une guerre économique. Non seulement pendant les hostilités proprement dites, par la lutte industrielle et le blocus, mais aussi en vue de l’après-guerre, par la mise au point de véritables buts de guerre économiques, lesquels tracent dans chaque camp un avenir bien défini. Pour les Français, les Britanniques et les Américains, démocratie politique et libéralisme économique vont de pair. Pour l’Allemagne et ses alliés, la priorité, tout au moins au début, est la construction en Europe centrale (le Mitteleuropa) d’un bastion qui serait en même temps le conservatoire d’une expérience originale à mi-chemin entre l’Ancien Régime et les temps nouveaux.

La victoire des Alliés sera la victoire du libéralisme. Le libéralisme prévaut aussi en Allemagne même, et pas simplement sous le choc de la défaite: les milieux dirigeants s’aperçoivent progressivement que leurs véritables besoins et aspirations sont finalement mieux pris en compte par le libéralisme que par l’ordre voulu par Bismarck. Contrairement aux idées reçues, le traité de Versailles n’est pas seulement une paix politique et territoriale, mais comporte un projet industriel et commercial. Celui-ci résume les buts de guerre économiques des Alliés et les fait triompher.

L’auteur

Georges-Henri SOUTOU, né en 1943, agrégé d’histoire, docteur d’Etat, est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Paris IV Sorbonne. Il est spécialiste des relations internationales au XXe siècle, et particulièrement de leurs aspects économiques et stratégiques.

La présentation des livres et auteurs est celle de leur éditeur.

2 réflexions au sujet de « Première guerre mondiale 1914-1918 »

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