Qu’avons nous fait de la Révolution ?

Par Gilles La Carbona

Source : Rassemblement du peuple français

n ne peut parler de la France en la considérant comme trop malingre pour envisager son destin sans aide, sans une béquille qui devrait inlassablement la soutenir. Refuser aujourd’hui cette grandeur qui fut, c’est se soumettre sans même avoir essayé de la rénover. Conquérir sa servitude, comme l’écrivait La Boétie, et s’en trouver fier et heureux, le comble pour une démocratie phare comme la nôtre. Macron ne sait rien faire seul, sans s’en remettre à l’Europe, aux Américains, à part quelques actes malveillants tenant de la plus puérile vengeance, ou mesquinerie. Il n’aime ni son pays, ni ses habitants, il est le fils spirituel d’une alliance internationale qui n’a pas de patrie.

On ne peut se prétendre représentant du peuple en l’évitant à chaque grande occasion, lui refusant l’expression légitime que lui confère pourtant la Constitution. En ce 14 juillet, le bilan de plus de 6 ans de macronisme est effrayant. Les institutions ne sont plus que des façades en carton, mirage lointain d’un contre-pouvoir, la République apparaît à présent comme bafouée dans son esprit.

On ne peut se prétendre représentant du peuple en l’évitant à chaque grande occasion, lui refusant l’expression légitime que lui confère pourtant une Constitution, devenue le tapis des gouvernants. Sa voix, non seulement, n’est pas reprise avec fidélité, mais elle est violée, méprisée, écartée. En ce 14 juillet, le bilan de plus de 6 ans de macronisme est effrayant. Les institutions ne sont plus que des façades en carton, mirage lointain d’un contre-pouvoir, la république apparaît à présent comme bafouée dans son esprit. Macron défile sous les huées, qu’importe, il est la puissance qui impose, et devant lui, ne se trouve qu’un parterre de courtisans, ou de couards béotiens. Il ne prend plus la peine de parler, il sait que personne ne l’écoute. Que fêtons-nous en juillet, si ce n’est la prise du pouvoir par une bourgeoisie avide d’emprise, en lieu et place d’une aristocratie, qui avait au moins le mérite de défendre une nation qu’elle incarnait.

Macron défile sous les huées, qu’importe, il est la puissance qui impose, et devant lui, ne se trouve qu’un parterre de courtisans, ou de couards béotiens. Il ne prend plus la peine de parler, il sait que personne ne l’écoute. Que fêtons-nous en juillet, si ce n’est la prise du pouvoir par une bourgeoisie avide d’emprise, en lieu et place d’une aristocratie, qui avait au moins le mérite de défendre une nation qu’elle incarnait.

Faut-il pour autant redevenir royaliste et regretter ce temps-là ? 234 ans plus tard, qu’avons-nous gagné en liberté, en respect des plus humbles ? La qualité des intervenants rivalisait avec l’ardeur qu’ils avaient dans leur folie révolutionnaire, tout en lui donnant le panache qui emporte les adhésions les plus larges. Cette bourgeoisie-là avait au moins ce mérite, mais que vaut aujourd’hui ce troupeau écervelé qui arpente les couloirs du pouvoir ? Rien, cette coterie, que la justice absout systématiquement, reste arrogante et méprisante. Certes ce ne sont plus des « de » quelque chose qui dirigent, ils ont été remplacés par des roturiers dociles, cherchant des places en rampant et cirant des pompes. Ils n’ont plus la vertu d’une noblesse de sang, pas plus qu’ils ne peuvent se prévaloir d’une valeur, ou compétence réelle. Fourbes et calculateurs, ils ne sont là que pour engranger des privilèges bien supérieurs à ceux qui en ont été dépossédés, mais qui avaient la fierté d’aimer leur pays au point d’aller eux-mêmes faire la guerre.

Le progrès avec la chute de la Royauté, fut de voir le peuple transformé en chair à canon pour satisfaire les ambitions ou les caprices de nos nouveaux maîtres. Où sont la liberté et l’égalité, quand tous les pouvoirs sont concentrés dans les mains d’un seul homme, quand on refuse le débat et le vote d’une loi au prétexte que la Constitution l’interdirait, là justement où le peuple la réclamait ? C’est ce changement-là que nous fêtons ? C’est donc cela que nous avons mis en place en chassant l’aristocratie ?

Nous avons aujourd’hui la pire des classes politiques, composée d’arrivistes, de fielleux encenseurs bardés de diplômes et pourtant incultes et stupides. L’argent, le pouvoir ont détourné la nouvelle aristocratie. Sans foi ni loi, ils se parjurent pour une cocarde sur un pare-brise, un poste de ministre, ou de secrétaire d’État.

Nous avons aujourd’hui la pire des classes politiques, composée d’arrivistes, de fielleux encenseurs bardés de diplômes et pourtant incultes et stupides. L’argent, le pouvoir ont détourné la nouvelle aristocratie.

Le 14 juillet ne revêt plus aujourd’hui le symbole de cette puissance populaire animée par un esprit de justice, d’égalité, de liberté. Nos tyrans modernes ne se déplacent plus sans une armée de policiers, vident les rues par peur des sifflets, engagent notre pays dans une guerre qu’ils ne feront pas, dilapident notre argent, sans jamais en assumer la responsabilité, sèment la misère et la mort, sans jamais en payer les conséquences. C’est donc cela la république ? Le doute peut aisément gagner les esprits, tant le fossé entre le pouvoir et le peuple est devenu pire qu’en 1789.

Le 14 juillet ne revêt plus aujourd’hui le symbole de cette puissance populaire animée par un esprit de justice, d’égalité, de liberté. Nos tyrans modernes ne se déplacent plus sans une armée de policiers, vident les rues par peur des sifflets, engagent notre pays dans une guerre qu’ils ne feront pas, dilapident notre argent, sans jamais en assumer la responsabilité, sèment la misère et la mort, sans jamais en payer les conséquences. C’est donc cela la république ?

N’aurions nous pas fait cette révolution pour rien, à moins qu’il faille en faire une nouvelle, pour gommer les travers de cette bourgeoisie, devenue plus tyrannique qu’un roi soucieux, lui, des intérêts et de la grandeur de son royaume ? On attend trop souvent l’homme providentiel qui viendra non seulement libérer le pays de ses chaînes, mais aussi éclairer les consciences sur la réalité dans laquelle est plongée la France depuis 30 ans. Attendre, sans jamais rien voir venir. Alors faudra-t-il que le pays sombre dans le chaos le plus absolu, pour espérer changer les choses en profondeur. L’affaire sera à n’en point douter abominablement douloureuse.

On attend trop souvent l’homme providentiel qui viendra non seulement libérer le pays de ses chaînes, mais aussi éclairer les consciences sur la réalité dans laquelle est plongée la France depuis 30 ans. [depuis le départ de de Gaulle]

Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire.

Illustration : Claude Verlinde, la Révolution française.

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